Monday 12 March 2012

À la poursuite d’une culture d’information

Récemment nos amis au Ron Joyce Centre for Business Studies du Mount Allison ont lancé une nouvelle série de conférences visant à apporter des leaders d’opinion d’affaires au campus.  Et ils ont vraiment frappé fort avec leur session inaugurale mettant en vedette Amanda Lang, correspondante affaires du CBC News et coanimatrice de Lang & O’Leary Exchange.  La plupart d’entre vous ont vu suffisamment d’Amanda au cours des années pour connaître le calibre de son travail ainsi que la passion et les connaissances qu’elle lui apporte.  Et elle ne nous a certainement pas déçus à cette occasion.  Lang est présentement à l’écriture d’un nouveau livre, prévu pour être publié plus tard cette année, lequel portera sur l’importance du Canada de tirer son épingle du jeu en innovation et productivité.  Rien de nouveau direz-vous, mais je pense qu’il y a beaucoup à prendre au sérieux dans certains des points qu’elle soulève au sujet de ce qui se doit de changer au Canada si nous allons finalement résoudre ce problème.        
         
Pour Amanda, alors qu’elle a soulevé un large éventail de problèmes durant son discours, elle a vraiment mis l’emphase sur deux choses: remanier fondamentalement la majeure partie de notre système d’éducation; et être plus confiant quand vient le temps d’embrasser l’échec.  Je trouve difficile de ne pas être d’accord avec ces affirmations.  Le Canada n’est pas le seul à avoir un système d’éducation à avoir été conçu dans et pour une autre époque.  Lors d’une conférence sur l’innovation à Tempere en Finlande l’automne dernier, ce sujet a suscité beaucoup d’intérêt auprès du conférencier après qu’il ait sonné l’alarme sur la nature dépassée des systèmes d’éducation, et comment plusieurs de nos jeunes sont très mal équipés pour faire face aux défis qui se présenteront une fois sorti de l’école, que ce soit en éducation postsecondaire ou en milieu de travail.  Je pense qu’un des messages clé ici, et dans le discours de Lang, est le besoin pour notre système d’éducation d’être plus ouvert à la curiosité, à l’apprentissage expérimental, à encourager nos enfants de ne pas avoir peur de demander pourquoi, ou pourquoi pas.  Et pour les parents de renforcer ce virage culturel à la maison.  Embrassez et encouragez la curiosité.  Comme l’a indiqué Lang, les scientifiques les plus purs sont possiblement nos plus jeunes citoyens, les enfants d’âge préscolaire pour qui chaque jour est une aventure d’exploration et de demande de pourquoi.  Et en lien avec ceci, elle suggère que nous mettions nos scientistes, nos chercheurs et nos entrepreneurs sur le même piédestal dont nous mettons de façon si naturelle notre joueur vedette de la ligne nationale de hockey ou musicien préféré.  Embrassez et célébrez les sciences et le simple geste d’inquisition.           

Deuxièmement, nous devons aller au-delà de notre tendance à désapprouver ou éviter le sentiment déplaisant de l’échec.  Lang suggère que ceci peut être en partie une habitude canadienne, tout comme nous avons tendance à ne pas trop oser lorsque vient le temps de célébrer une réussite.  Une des qualités typiques des conférenciers invités lors des ateliers et séminaires de Tech Sud-Est est que la plupart d’entre eux peuvent parler de la perspective d’avoir réussi et échouer en entreprises de démarrage tech.  Et bien sûr les statistiques nous démontrent (et elles ne mentent jamais) que la majorité des entreprises en démarrage tech, dans l’ordre de 8 sur 10, ne durent pas plus d’un an.  La réalité n’est probablement pas si effrayante, surtout avec le nombre croissant d’incubateurs et services de mentorat et de conseillers orientés vers les technologies apparaissant partout en Amérique du nord.  Le point que soulève Lang par contre est qu’au lieu de fuir l’échec, nous devrions plutôt l’embrasser (une médaille d’honneur si vous voulez), le respecter et apprendre de celui-ci.         
    
Amanda à soulever quelques points très solides lors de son discours et pour ma part, j’anticipe l’arrivée de son livre cet automne.  Comme point final, son focus en est un dont le Canada se doit vraiment d’adresser et commencer à y apporter des progrès plus significatif.  Entre-temps, félicitations à l’équipe du Mount Allison ainsi qu’au Ron Joyce Centre.  Ceci fut un extraordinaire début d’une très bonne initiative.              

Doug Robertson
Président & PDG de Tech Sud-Est Inc.
 

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